Théâtre et actualité : Le Premier de Nous Deux

Les premières représentations du Premier de nous deux ont eu lieu. Dans les rires et les questions. Très encourageant !

Mettre en scène aujourd’hui Hollande et Sarkozy impose en force l’actualité.
Théâtre et actualité peuvent-ils se conjuguer ? Le recul est-il nécessaire ?
L’actualité est par essence plus forte puisqu’elle frappe immédiatement. Elle est en même temps si éphémère. Si vite obsolète.
Le dernier duel présidentiel appartient au passé et à l’histoire. C’est ainsi qu’il nous a été proposé : « Un moment important de notre vie démocratique ».  Dix-huit millions de téléspectateurs étaient au rendez-vous.

Mettre en scène (et en pièce) le débat de l’entre-deux tours, c’est pointer cette forme de communication de façon plus universelle, interroger le langage politico-médiatique. Ces débats télévisuels constitués de surenchères, ostensible trop plein pour tenter de cacher le vide des échanges. Profusion désordonnée de vocables répétitifs, de thèmes pourtant majeurs traités dans la précipitation et la superficialité. Rivalités forcées, amitiés factices, vocabulaire contraint, lexique réduit, discours stériles… Comme le dit Pujadas  l’oeil rivé sur le chronomètre : “on a essayé d’aborder le plus de sujets possibles”…

Une précision : l’écriture de notre pièce date de début 2013. Ce qui m’intéresse c’est de l’entendre résonner sans commenter l’actualité, sans interférences. Nous ne proposons pas de résultats ni de solutions mais nous sommes curieux, nous avançons avec des questions.

Cet article est ouvert aux commentaires de nos premiers spectateurs…